vendredi 3 février 2012

N° 136 : De Carey's Jam (Elton John, Glenn Jones, Todd Terje edits...)

Set non disponible

Je viens d'achever une version orientée progressive house pour compléter le pack de mixes de notre premier single "You're not the one".

Malgré les énormes progrès de la technologie depuis les années 90, Pro Tools 8 m'en a fait voir de toutes les couleurs avec des plantages inopinés et fréquents qui ruinaient souvent les efforts d'édition des synthés (en effet certains redémarraient avec les réglages du preset d'origine).
Je pense que la cause est l'accumulation des plug-ins qui n'est pas gérée efficacement par ce logiciel pourtant émérite.

L'essentiel est de garder son sang-froid en ces circonstances tragiques, même si l'on se croit replongé dans l'enfer de la production du temps des synthés analogiques qui se détunaient au fur et à mesure de la journée, des problèmes de synchro midi sur cubase et autres soucis en tous genres que j'ai vécus.


Une petite jam session totalement débridée s'imposait donc pour se remettre de cette semaine sous haute tension.

Intro avec LE titre disco de Monsieur Elton John, "Are you ready for love". Comme je l'indiquait dans l'un de mes premiers articles, Elton John fait partie de ces "essayistes du disco" qui, comme beaucoup d'autres ont fait florès dans l'exercice, même issus d'univers musicaux radicalement opposés (Paul McCartney, Kiss, Rolling Stones...)
Et pourtant ce titre somptueux écrit par deux magiciens du son de Philadelphie (Leroy M. Bell & Casey James) a dû échapper à la grande majorité d'entre vous. Dans la lignée des plus grands tubes des Detroit Spinners !
Il symbolise ma première venue au Patch Club en 1979, époque où je découvrais l'univers empailleté de la nuit.
Le break aux congas et guitare cocotte est habilement exploité par le re-edit de Ashley Beedle qui suit.

Extrait d'un mini-album sorti en 1983, "I am somebody" de Glenn Jones utilise un extrait d'un discours de Martin Luther King. C'est une production signée Robert Wright, arrangeur patenté du label RCA et auteur notamment des remixes de "I can't go for that" de Hall & Oates et "Wear it out" de Starguard.

"Love you madly" de Candela est un one-shot sorti en 1982 sur Arista. Le break est l'occasion d'un interminable solo de synthé-basse.

Dans mon cabinet de curiosités funky, je vous présente le kitsch et enjoué "Dr Jam" de Men at Play. Le maxi sorti en France sur Vogue en 1982 a dû rencontrer un certain succès auprès des radios libres de l'époque dont la funky music était le fond de commerce (NRJ compris).

"Let the music play" de Shannon est l'un des titres fondateurs du style nommé freestyle. Il fut signé sur le label new-yorkais Emergency Records, fer de lance du son italo-disco avec des artistes comme Kano, Vin Zee, ou Firefly.

Todd Terje est un jeune remixer norvégien célèbre pour ses edits de titres célèbres ou improbables. Lui-même prétend sortir ces bootlegs pour le fun et non la célébrité.
"I can't help it" de Michael Jackson" est l'un de ses must-have.
Grand admirateur des pionniers Tom Moulton ou Walter Gibbons, il en copie les techniques pour allonger les mixes par de longs dubs et séquences instrumentales qui mettent en valeur telle ou telle piste de l'arrangement. Ici, le classique "Don't make me wait" des NYC Peech Boys.

Glissement vers la early house la plus underground !

"Alright, alright" des Masters At Work (1987) rappelle qu'avant de devenir l'un des duos les plus groovy et jazzy de la house music, ils débutèrent leur carrière aux côtés de Todd Terry, accouchant de titres électro totalement glacials.

"Let it roll" de Doug Lazy est produit en 1989 par Vaughan Mason (Raze).

"Dreams of Santa Anna" de Orange Lemon sonne étrangement comme le "Alright, alright" des MAW. Logique puisque cette pépite est également signée du roi du recyclage, Todd Terry (1988).

Un "double power" consacré aux Break Boys a.k.a. Frankie Bones et Tommy Musto, icônes de l'underground new-yorkais, avec "And the break goes on" et "Listen to the rhythm flow".

Puisque "Listen to the rhythm flow" prend partiellement pour ossature le "Confusion" de New Order, autant jouer l'original, générique de "Rockline", programme sur la new-wave anglaise proposé par le journaliste Bernard Lenoir et partie intégrante de l'émission-culte des années 80, "Les Enfants du Rock".

Final avec l'un des classiques du Patch Club, le très "happy" remix club d'un titre rock des Comateens, "Don't come back". Ce groupe new-yorkais a également commis deux autres tubes : "Resist her" et  le très funky "Get off my case".

1 commentaire:

  1. "Dreams of Santa Anna" : voici de la belle ouvrage. Ambiance western électro. J'adore. Pour moi Todd Terry c'est une production au kilomètre de titres très répétitifs (alimentaires ?) à la structure très proche et quelques perles comme "Dreams of Santa Anna" ou l'incroyable "Something Goin' On" (vission & lorimer sweepin' stylee! mix). A noter dans THE BREAK BOYS "And the break goes on" le "Yaaah" repris par D-Shake ("Yaaah") en 1990. Que de souvenirs de raves...

    Paris18

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