vendredi 30 septembre 2011

N° 122 : 80's Downtown Festival (John Jellybean Benitez, Debarge, Alisha, Joe Bataan...)

Set non disponible

A une époque où 90% de la production ne vaut pas un pichet de cidre, quel bonheur de replonger dans la fastueuse décennie 80 !
Certes, les disques que je vais vous présenter n'ont pas été réalisé avec le budget du pêcheur du coin, mais ils possèdent l'âme et la positivité qui en ont fait des tubes éternels.
Ils sortent parfois du ghetto, frappés du sceau de l'authenticité, mais on les a aussi plébiscités dans les soirées chic car ce qui est bon l'est pour tout le monde.

1/ VISAGE "Fade to grey" (De Carey's re-edit) : sorti à la toute fin de l'année 80, je m'imagine entendre ce titre dans un club londonien du quartier de Soho ou dans quelque rallye (soirées privées exclusivement réservées aux gens de bonne famille) du 16ème arrondissement de Paris.
D'ailleurs, à l'époque étudiant à l'European Business School et en tant que roturier banlieusard, je n'avais pas accès à ces soirées mondaines organisées pour faciliter les rencontres et mariages entre personnes du même milieu. Nul doute que j'y aurais entendu cet hymne de la vague néo-romantique.

Ceci est la version album (peu connue) à laquelle j'ai ajouté l'intro du single.
Le programmeur Richard Burgess s'en donne à cœur joie avec le "joujou" qu'il vient sans doute de se procurer, le Fairlight CMI (sorti l'année d'avant), synthétiseur historique de la new-wave et de la musique électronique en général.
Le travail sur les toms est monstrueux. Je n'ai jamais entendu un tel arrangement rythmique depuis. La voix française ajoute au caractère énigmatique travaillé par le créateur du groupe, Steve Strange.
Il existe un remix 2005 qui respecte globalement l'ambiance de l'original.

2/ ALISHA "Baby talk" : à l'époque, on se disait qu'Alisha allait être une sérieuse rivale pour Madonna. Même voix, même qualité de mélodies et d'arrangements. Hélas, sa carrière fera long feu alors que l'on attendait une salve de tubes. Dommage...

3/ ROCKERS REVENGE "Sunshine, partytime" : tout le monde connait le remix, mais qui soupçonne l'existence de cette version originale, missile rageur tout droit sorti du Bronx ?
C'est Arthur Baker et Jellybean qui en sont les maîtres-artilleurs.
Arthur Baker est l'un des producteurs-clés de l'électro (la vraie), réalisant en 1982 avec Afrika Bambaataa le révolutionnaire "Planet Rock", un titre réalisé en une nuit !

4/ GOODY GOODY "Goody Goody mixer" : c'est peut-être le medley le plus génial de l'histoire de la musique club !
J'ai mis 30 ans à retrouver ce morceau entendu en 1980 dans "Destination planète 7" sur Radio 7 et c'est grâce au P2P que le miracle a eu lieu. Comme quoi il ne faut pas diaboliser un outil qui peut parfois rendre des services. Il faut juste que chacun joue le jeu et télécharge des titres avec le budget qu'il peut, sur les sites légaux.

Le medley est construit sur la ligne de basse de "Is it in" de JIMMY "BO" HORNE et ne souffre d'aucune imperfection rythmique, un miracle pour l'époque ! On imagine le travail titanesque qu'ont dû représenter la recherche de titres dans la même tonalité, le mixage au tempo et l'édition de la bande... pour une durée totale de plus de 15 minutes.

Playlist partielle :
Jimmy "Bo" Horne "Is it in"
KC & The Sunshine Band "That's The Way (I Like It)"
KC & The Sunshine Band "Get Down Tonight"
Rose Royce "It Makes You Feel Like Dancin'"
Johnny Harris "Odyssey"
Unknown Artist
Kool & The Gang "Hollywood Swinging"
War "Galaxy"
The Winners "Get Ready For The Future"
Unknown Artist
T-Connection "Saturday Night"
James Brown "Get Up Offa That Thing"
KC & The Sunshine Band "(Shake, Shake, Shake) Shake Your Booty"
KC & The Sunshine Band "I'm Your Boogie Man"

5/ JOE BATAAN "Rap-O clap-O" : Joe Bataan fonda Salsoul Records avec les frères Cayre.
Il repris notamment le classique"The bottle" de Gil Scott-Heron sous le titre "La botella".
Sorti en 1979, son titre "Rap-O clap-O" est en quelque sorte un ancêtre du hip-hop. Il connut un certain succès en France.

6/ PHIL FEARON "Everybody's laughing" : je crois que c'est un titre parfait pour l'émission télé "Top of the Pops". C'est d'ailleurs en la regardant lors de mon séjour à Londres en 1983 que j'avais découvert le hit majeur de Phil Fearon, "Dancing tight", policé mais efficace.

7/ DENROY MORGAN "I'll do anything for you" : un tube festif du Patch Club. C'est ce titre qui a lancé la carrière de cette grande figure de la musique reggae. Sans doute, comme beaucoup d'autres, a t-il fait "la concession commerciale" et déployé un certain talent pour pondre un titre populaire imparable, même s'il ne reflète pas sa culture profonde.
D'ailleurs, dans un autre registre, les plus grands slows n'ont-il pas souvent été écrits par des hard-rockers ?

8/ THE ROLLING STONES "Sympathy for the devil" : je piaffais d'impatience de le caser celui-là !
Traktor m'a permis de le faire en loopant l'intro aux congas et en trouvant une brèche dans l'ad-lib pour l’enchaînement avec le titre suivant.
Les Rolling Stones n'ont pas eu l'inventivité des Beatles, mais il faut bien reconnaître qu'ils ont commis quelques titres R'n'B qui passent allègrement le cap des décennies sans perdre leur éclat.
Avec ses chœurs hypnotiques, "Sympathy for the devil" (1968) est de ceux-là.
Les paroles sont éminemment politiques, évoquant certaines atrocités de l'Histoire, frôlant parfois cette provocation qui est le fond de commerce de certains de nos rappeurs français actuels ("Just as every cop is a criminal and all the sinners saints").

9/ JELLYBEAN feat. Elisa Fiorillo "Who found who" : retour de Jellybean pour un "Madonna-like" que j'ai exhumé de l'"armoire aux oublis" ! Le clip ringard au possible ne reflète pas le statut de ce grand producteur new-yorkais.
Il symbolise les prémisses d'une house très commerciale dont Stock, Aitken & Waterman seront les omnipotents représentants à la fin de la décennie 80 (Kylie Minogue, Sonia, Rick Astley...).

10/ OLLIE & JERRY "Breakin'... There's no stopping us" : retour dans les bas-fonds new-yorkais, époque break dance.
Ollie Brown et Jerry Knight forment ce duo qui composa le titre pour les besoins d'un film ("Breakin'" - 1984) sur cette nouvelle dance.
Jerry Knight est surtout connu pour ses deux tubes : "Overnight Sensation" et "Perfect Fit".

11/ DEBARGE "Rhythm of the night" : final dans l'allégresse latine avec ce tube mondial sorti sur le label Gordy en 1985. Un des derniers gros titres joués au Patch Club avant sa disparition.
Pour info, le pressage français propose une version plus courte que l'originale, gagnant en efficacité.

vendredi 23 septembre 2011

N° 121 : Closer to Goa (Union Jack, BBE, Total Eclipse...)


Set non disponible

La trance a rapidement investi mon univers musical.
Dès sa montée en puissance en 1993, je lui avais consacré une émission et un mix sur Skyrock.
A l'époque, le Directeur des Programmes avait jugé cette initiative comme une "invitation au zapping", mettant fin à ma liberté à l'antenne.

3 ans plus tard, c'est le même homme qui jubilait sur "The Orange Theme" de CYGNUS X, titre qui figurait sur la compilation F.A.C.T. mixée par Carl Cox.
Tellement enthousiaste qu'il avait ajouté ce titre à la playlist de mon émission quotidienne, "Les N°1 Dance".
Dans la foulée était née la Skyrave, émission animée par Dom' puis Rosco.

A l'antenne, la trance goa fut le parfait alibi pour assurer la transition entre deux émissions radicalement opposées.
"Les N°1 Dance", émission policée programmée en access prime-time, était la rampe de lancement du talk-show (ou du one-man show ?) du fantasque Maurice.

Peu avant 21h, la voix grave et puissante de l'homme à la moto retentissait dans le couloir de la station, nouvellement installée rue Greneta.
"Lumière !" lançait-il, signifiant qu'il fallait plonger le studio dans l'obscurité et ranger ses affaires sans tarder.
Mon dernier disque était ainsi brutalement coupé par Cédric (le réa) pour laisser places à des riffs de guitares hurlantes.

Au lieu de saccager un bon titre d'eurodance, j'avais donc pris le parti de me faire plaisir en jouant des titres instrumentaux généralement issus de compilations trance goa.
Le Directeur des Programmes ne trouva rien à redire à cette initiative et beaucoup de mes auditeurs se souviennent encore de ces finals hypnotiques et rageurs.

Mélange de dance commerciale et de trance exigeante, ce set rend hommage à cette curieuse époque qui symbolisa l'arrivée de Skyrock à Greneta.

Playlist :

JAM & SPOON "Right in the night" (Jam & Spoon Remix)
UNION JACK "Red herring" (Original Mix)
BUTLER & WILSON "Submission"
TRANZIDENT & SUTA "Day by day" (Original Extended)
E-TYPE "This is the way" (Extended)
BBE "Flash" (Club Mix)
DIGITAL ISLAND "Cosmic ocean"
WARP 69 "Natural high"
JOE T VANELLI "Play with the voice in Germany" (Paul Van Dyke Mix)
TOTAL ECLIPSE "Aliens"
QUENCH "Hope" (Carl Cox Mmr Mix)


La semaine prochaine, come-back dans les années 80.

vendredi 16 septembre 2011

N° 120 : On a starry night (Denis Ferrer, Rasmus Faber, Photek...)

Set non disponible

Sombre comme une nuit d'été constellée de divas-étoiles, ce set zone entre pur underground et fulgurances soul.

Tout commence par LE Chef d'œuvre de KERRI CHANDLER remixé par Tom Middleton, adepte d'une house très hypnotique utilisant les delays à outrance.
"Bar a Thym" semble faire référence à un bar musical qu'aurait fréquenté Chandler lors de son passage au SUNSLICE HOUSE MUSIC FESTIVAL de Toulon en juillet 2004.

J'ai découvert "Together as one" de ONE51 dans l'une des sélections mensuelles que proposent sur le site Traxsource certains DJ's renommés dont Richard Earnshaw, "Prince de ligne de la house" comme chacun le sait.
ONE51 est d'ailleurs l'association de Richard Earnshaw et d'un certain Daniel Jones.
Si cette version est plutôt deep, les autres mixes sont totalement jazzy.

Dans la même veine, leur single "Weka" sorti en 2004.

PHOTEK "Mine to give" : ce World Mix au rythme infernal faisait déjà partie de mon set consacré au Boss. C'est l'un des derniers grands remixes de Morales qui s'est provisoirement éclipsé pour préparer son nouvel album.
Les fans de la première heure seront déçus par le premier extrait "You just don't love me" qui marque une rupture définitive avec le style underground qui l'avait hissé au firmament depuis ses débuts à la fin des années 80.

Une première étoile avec "Fly" de STEPHANIE COOKE, mix très acoustique longuement soutenu par une loop construite sur le titre précédent.
Auteur-compositeur-interprète, Stephanie Cooke a signé son premier album solo sur King Street en 2004. Collaborant principalement avec Blaze, elle n'a connu aucun hit notoire jusqu'à présent, son registre étant très soulful.

"Addicted" de DJ POPE est le prétexte pour un long ad lib de Lynette Smith sous la férule de Kerri Chandler et de ses envolées de Rhodes.

Entrée dans la pénombre avec LE tube house de l'année 2010 ! DENIS FERRER et "Hey Hey".
Une mélodie simple, joyeuse, fédératrice soutenue par une boîte à rythmes vintage type TR-808 et surtout un puissant "son blanc" (voir la démo) qui, soudain, vient assombrir l'ambiance... un arrangement qui confine au génie.
Quand le minimalisme atteint ce degré de perfection, parvenant à transcender et hypnotiser des centaines de milliers de clubbers à travers le monde, il n'y a plus qu'à s'incliner.

"Shakedown" de NU RHYTHMIX nous mène au tréfonds. "Les danseurs sont en transe et la musique aidant, ils semblent sacrifier à des rythmes barbares, sur des airs souvent vieux de tous temps". Ça n'est pas moi qui l'écrit mais le grand Charles Aznavour, qui avait vu juste en cette année 1972 (Les Plaisirs Démodés).

JAKATTA nous embarque dans les mêmes rythmes barbares avec "Shimmering stars".
JAKATTA est un énième pseudo utilisé par Joey Negro. Rulers Of The Deep, les auteurs de ce remix sont des Dj's estoniens.

RASMUS FABER "Get over here" : vous croyez entendre la voix de Sinclair... vous vous dites que son dernier single est très club... qu'il est revenu de manière très surprenante sur le devant de la scène... en faisant appel à une pointure de la latin house ? Perdu, il s'agit de la voix de Melo !
Melo est l'un des interprètes fétiches du musicien et producteur suédois Rasmus Faber dont je ne cesserai de vanter les mérites.
Avec "Get over here", on ne sait plus si l'on bronze sur une plage de Rio ou de Cuba. Longue vie à la latin-house !

Final stellaire avec DISTANT PEOPLE et "The Sounds of love".
C'est le titre qui s'est imposé sur la boucle que j'avais créée sur l'ad lib vocal du titre précédent. Je tenais vraiment à le mettre à profit sur des harmonies cohérentes.

Il semble que "The Sounds of love" soit encore un direct-to-mp3. Je l'ai acheté sur Traxsource qui l'indique comme "unreleased".
Toutes les productions Distant People a.k.a. Joey Silvero raviront les fans de gospel house.


La semaine prochaine... "Another night out, another dancefloor"... les fans du Skyrock des années 90 y trouveront un peu leur compte.

vendredi 9 septembre 2011

N° 119 : States of House (Ben Liebrand, Simon Harris, Mike Acetate, Richard Earnshaw...)

Set non disponible

J'ai puisé dans le creuset de la house music pour fabriquer ce set éclectique, forcément injouable en club puisqu'aucune tribu ne s'y retrouverait.

Intro de gala avec la reprise de "Is it all over my face?" de LOOSE JOINTS par DAJAE.

Evoquons la genèse de ce titre.
La version originale (1980) interprétée par un seul chanteur, se révèle peu convaincante aux yeux de Mel Cheren, patron du label West End Records.
Convoquant Larry Levan pour réaliser un remix, ce dernier profite d'un studio qu'il occupe gratuitement en l'absence du propriétaire pour commencer à travailler sur de nouveaux arrangements. Le retour inopiné du boss oblige Levan à lever le camp, n'ayant pu disposer que de 3 maigres heures pour bâcler un remix qui pourtant fera mouche !


SINNAMON "Thanks to you" (Simon Harris Deep House Mix) : enfin ce maxi est tombé dans mon escarcelle ! Indisponible à la vente depuis des siècles, il arriva par la Poste dans un état satisfaisant.
Découvert dans le Skydance de RLP, of course !


L'Underground Mix de "Give you all my love" de STACEY Q est un must-have absolu.
Bourré de samples, il fait notamment référence au gimmick de "This Brutal house" de NITRO DE LUXE et à l'incontournable chord sample de INNER CITY, sans oublier le "ooh-aah" de "Give it to me baby" de RICK JAMES.
Le slogan "Hold up, wait a minute, let us put some... groove in it" est inspiré d'un morceau Miami Bass de ANQUETTE : "Shake it (Do The 61st)".

Le DMC remix de "The Eve of the war" par BEN LIEBRAND reprend tous les clichés gimmistiques de l'époque ("Pump up the jam","Big fun") à grands coups d'archets, avec une intro style "19" de Paul Hardcastle.
On doit l'original à Jeff Waynes, célèbre compositeur anglais auteur de nombreuses musiques de films et de pub TV, son œuvre majeure restant cette adaptation du roman "The War Of The Worlds" de H.G. Wells.

Autre souvenir du Skyrock Skydance avec "The Party" de KRAZE dans un Tunnel Remix qui fait référence à cette célèbre discothèque new-yorkaise plutôt orientée underground qui ferma ses portes en 1991 sous la pression du maire Rudolph Giuliani, obsédé par l'oblitération des lieux de débauche.


Lente descente aux enfers dans les profondeurs de l'underground...

Le synthé de "Keep control" de l'allemand SOLOMUN en impose suffisamment pour faire mouche quelle que soit la couleur du set joué.

MIKE ACETATE "My Sound" : de la deep-house en provenance de Sidney.

Une dose d'ambiance new-wave instillée par François K dans ce remix de "Something to smile about" de MALAWI ROCKS sorti sur King Street en 1999.

"Say it" du jeune virtuose anglais OFFICE GOSSIP remixé par l'allemand Lovebirds dont je salue les sorties récentes : le single "Want you in my soul" avec Stee Downes et le mini-album Honeybadger EP.


Retour à la lumière avec un final 100% soulful.

Tout d'abord ORLANDO VAUGHAN et "Better than never".
Certains comparent déjà ce Blanc à la voix d'or à Seal. C'est Richard Earnshaw qui a produit cette bombe en 2007.
Sur son site Myspace, l'univers musical de cet artiste londonien est pourtant bien loin des dancefloors.

THE LAYABOUTS est un trio de producteurs originaires du nord de Londres. Ils font appel ici à la choriste Shea Soul pour "Perfectly".
Shea Soul a collaboré en 2011 avec Phil Asher et Joey Negro.

L'ex-K.O.T. JAY SEALEE et LOUIE VEGA unissent leur talent pour cet adamantin "Diamond Life".
C'est Julie McKnight, l'interprète du classique garage "Finally", qui porte le titre.

Eric Kupper de la "Dream Team" Def Mix clôt ce set avec un remix pêchu de "Feel the rhythm" de CHARLENE SMITH... dont on ne sait rien.
J'avais reçu ce track sur une compilation CD POOL Club Beats, collection à laquelle j'étais abonnée.
C'est PIONEER qui avait initié cette opération pour promouvoir le mix via sa fameuse platine CDJ-500 car il faut bien reconnaître qu'en 1996, il était difficile de se procurer des nouveautés en format digital.

vendredi 2 septembre 2011

N° 118 : Melodic Trance (Armin Van Buuren, Yuri Kane, Deadmau5, Julie Thompson...)

Set non disponible

Mon mois d'août aura connu une intense activité, tant au niveau professionnel que concernant la préparation des futures productions avec mon vieux complice Cutmaster.

C'est avec l'acharnement d'un Breton que j'ai mené ma quête de la voix qui portera nos titres.
Si patience et persévérance sont récompensées, je serai porteur de nouvelles concrètes d'ici peu.

Mais Dieu sait que la France n'est pas le terrain idéal pour percer dans ce métier. Je l'ai souvent dit et je me demande finalement si cela n'explique pas la pénurie de productions françaises de qualité. Après tout, ils sont peut-être nombreux à tenter de se hisser au niveau de nos voisins européens et à capituler devant l'obstacle quasi-infranchissable. Autant tenter de capturer la biche de Cérynie.

Guetta est en orbite, ayant définitivement conquis le marché US. On doit lui reconnaître le mérite d'avoir suscité l'engouement pour la dance music dans ce pays qui ne connaissait que deux gros formats radio : Rock et Rap.

Martin Solveig a réalisé un très bon premier semestre avec deux excellents titres : "Hello" et surtout "Ready to go" (le Radio Edit et le Hardwell Remix).

Enfin, est venue la surprise de Muttonheads avec "Trust you again", de la dance française de calibre international. Avec son refrain entêtant et ses arrangements aux petits oignons (merci le side-chain !), c'est pour moi une référence.
Rencontrée par le producteur lors du gala d'une grande école, c'est Joséphine Monthioux, jeune chanteuse paloise, qui assure les vocaux.
Dommage que le clip original soit assez convenu et que la "summer version" pompe totalement l'idée de "Seek Bromance".


La rentrée est placée sous la bannière trance, un style dont j'ai fait bombance ces derniers mois avec de très belles découvertes à commencer par JULIE THOMPSON.
Une voix pure et éthérée qui porte les mélodies au Walhalla.
Son album solo "Feeling For Corners" sorti en 2009 est un "must-have"en matière de trance mélodique et de progressive house. Il a bénéficié de la collaboration de Tiesto et d'Andy Duguid (découvrez son titre "Falling" avec Julie Thompson en featuring).
Le titre qui introduit ce set est "What will i do?"


FIRST STATE est un producteur hollandais orienté trance comme beaucoup de ses pairs tels le grand Armin Van Buuren.
First State fait appel à la chanteuse folk d'origine galloise Sarah Howells pour "Brave".
La filière folk est d'ailleurs fréquemment utilisée pour trouver la chanteuse idéale car les voix douces style "Moonlight Shadow" conviennent parfaitement aux mélodies et aux ambiances planantes de la trance.


"Paradise" de MOLELLA n'est pas véritablement trance, mais je ne pouvais pas résister au plaisir de jouer ce titre que m'avait fait découvrir Cutmaster.
Le timbre épais de la voix d'Alessia D'Andrea apporte l'envergure nécessaire au titre.
Alessia avait été pressentie pour nos titres, mais la préparation de son album la mobilise à plein temps. Peut-être une piste pour le futur puisque nous sommes désormais en contact avec son manager et son label.


YURI KANE est sans doute le plus doué des producteurs trance russes.
Je vous avais présenté son remix de "Say" de ADAM TAS juste avant les vacances.
Ce fantastique "Right back" a reçu la bénédiction d'Armin Van Buuren, un homme de goût, sorte de "prince de Ligne" de la trance (même si ce prince là était belge et wallon).


Derrière son allure frêle, le producteur canadien DEADMAU5 fait figure de géant de la techno et de la progressive house, lui aussi adoubé par Tiesto et Van Buuren.
C'est avec "Faxing Berlin" qu'il perce en 2007. Les accords aux harmonies complexes identifient immédiatement son style épuré.
Il est sublimé sur "I remember" de Kaskade grâce à la voix aérienne et juvénile de Haley Gibby. L'album de Haley, sorti il y a 1 an, est tout aussi réussi que celui de Julie Thompson. Il comporte notamment une version très acoustique de ce "I remember".

Dans la même veine, jetez-vous sur "Move for me" , toujours avec Kaskade et Haley.
Les deux titres ont été classés N°1 du Billboard's Hot Dance Airplay Chart !
Autre single remarquable, "Angel On My Shoulder" (EDX Remix) fut lui classé 5ème.


NADIA ALI "Rapture" : que dire d'autre que ce titre représente l'alliance des sonorités orientales et de la dance européenne. Tout comme pour "Seek Bromance", le producteur Avicii nous gratifie d'un gimmick de haute volée, élément d'arrangement souvent bâclé dans les productions actuelles qui privilégient hélas les sons débiles genre scie électrique.
Dommage que le refrain ne soit chanté qu'une seule fois, laissant rapidement la place à une sorte d'ad lib.


"Yerba del diablo" de DATURA est un maxi culte sorti chez Panic Records en 1992 et décliné en 4 versions assez différentes. A l'époque Skyrock, j'ai surtout joué "Achico".
Voici "Shagras", incontournable des sets trance même actuels.


C'est Alex M.O.R.P.H. & Chriss Ortega qui réalisent ce remix de "World Keeps Turning" de l'anglais BELLATRAX.
Alex MORPH est un remixer allemand très demandé sur la scène trance. Je possède quelques-unes de ses œuvres dont le somptueux remix de "Winter stayed" de TRIPLE A.
Ne pas rater non plus son travail sur "1998" de Binary Finary.


"Life" fut le 2e tube de HADDAWAY à la grande époque du Hit des Clubs Skyrock. J'avais dû jouer plusieurs fois ce Mission Control Remix. L'autre face du maxi est signée Bass Bumpers.


KELLY OSBOURNE "One Word" : la copie conforme de la mélodie de "Fade to Grey" de VISAGE !
Kelly Osbourne est la très iconoclaste fille du chanteur de métal Ozzy Osbourne : actrice, chanteuse, mannequin, designer, animatrice radio... c'est une "cumularde" (comme aurait dit le cultissime Georges Marchais).
Les arrangements de ce remix club sont assez similaires à la version originale plus lente.
Merci encore à Cutmaster pour la découverte de ce titre !


Final avec le maître de la Trance, ARMIN VAN BUUREN. D'aucuns diront que Tiesto EST le vaisseau-amiral, mais Tiesto me paraît beaucoup moins à l'aise dans le registre commercial.

En tous cas, heureux sont ces bataves qui peuvent disposer de nombreuses chanteuses locales, d'une solide culture et des structures d'une grande nation de la dance music.

Lors de mes différents échanges avec les managers et les labels européens, j'ai pu apprécier l'organisation et le sens "impitoyable" du business des hollandais (tellement impitoyable que toute collaboration est impossible sans être "saigné à blanc" d'entrée).

L'original de "Never Say Never" (avec Jacqueline Govaert) est un chef-d'œuvre de progressive house. Ce remix de l'ukrainien Omnia est plus mélodieux, d'où sa présence dans ce set.


La semaine prochaine, retour à la house dans tous ses états.