vendredi 25 juin 2010

N° 73 : Mesmerizing (Cox 6, Blue Six, Salt City Orchestra, Lovetronic...)

Set non disponible

Samedi dernier, j'ai passé ma journée à chercher le traître du vestiaire, en vain.
Le dimanche, j'ai cherché le chronomètre de Robert Duverne dans la pelouse du Champ des Rêves, en vain.
Mardi, j'ai espéré un sursaut d'orgueil des Bleus, en vain.
Vendredi, j'ai lu dans la presse que le disque français qui avait généré le plus de droits d'auteur en 2009 était "No stress" de Laurent Wolf. Le coup de grâce.
Triste semaine.

1/ EDDY & DUS "I've been watching you" : production deep-house en provenance de Croatie et signée sur un sous-label de BMG (North Records) en 1997. Je crois que c'est Claude Monnet, un ex-vendeur du magasin Champs Disques, qui en était le directeur artistique.
North Records avait sorti quelques bonnes galettes comme "The Disco Freaks EP" de DISCO FREAKS ou "Come on" de CARAYCA (réalisé par un ex-vendeur du magasin Discoparnasse)... Comme quoi le métier de disquaire est un bon tremplin pour faire sa place dans la production.

2/ MIGUEL MIGS "Mesmerized" : le fondateur du label orienté soulful house Salted Music est connu de tous les thuriféraires de ces sonorités feutrées idéales pour les soirées les plus raffinées.
Sur le même label, les remarquables productions de Lisa Shaw dont j'ai déjà vanté les mérites.
"Mesmerized" est ici remixé par l'un des maîtres de la deep-house anglaise, Shur-I-Kan.
Et quelle est cette voix suave ? celle d'Aya, l'une des artistes les plus sensuelles qu'il m'ait été donné d'entendre.

3/ BLAZE "My beat" : les disciples du gospel sont remixés ici par le duo anglais SWAG. Je ne connais pas trop leur travail mis à part leur remix de "The Season" de BEANFIELD.

4/ SOUND DESIGN "Bounce to the beat" : Todd Terry se cache encore sous un nouveau pseudo pour l'une de ses meilleures productions. Ce remix de "Bounce to the beat" est extrait de l'album "Back From The Dead E.P". Le riff de Rhodes et le sample vocal sont judicieusement choisis. L'un des incontournables des soirées underground de l'année 1995.

5/ FUNTOPIA feat. Jimi Polo "Girl, i believe in you" : deux mixes signés par le DJ anglais Crispin J. Glover et tirés du double pack de l'époque. Le premier est assez orienté "Maw-style" grâce au son caractéristique de l'orgue qu'on retrouve par exemple sur "Buddy X" de NENEH CHERRY. Le second est beaucoup plus hypnotique avec un gimmick organ-basse efficace et une interprétation vocale libre et d'une grande délicatesse.

Crispin J. Glover fut d'abord peintre et décorateur avant de devenir musicien et de frayer avec Level 42 ou Terence Trent d'Arby.
Parmi ses productions les plus significatives, citons "Honeydip" sur Strictly Rhythm sous le pseudo de Caucasian Boy.

Quant à Jimi Polo, c'est surtout l'interprète du classique Chicago-house "Better days".

6/ SALT CITY ORCHESTRA "Storm" : l'un des disques les mieux mixés de l'histoire de la house ! Un bass drum dévastateur, l'un des premiers bassdrums vraiment impressionnant entendu sur un vynil en cette année 1994. Rendons hommage à l'ingénieur du son, Simon Bradshaw, l'un des trois membres de ce groupe, producteur que l'on retrouve aussi dans le collectif Attaboy (Presence - "Sense of Danger", Blue Six - " Music & Wine")

Comme d'habitude, la France est passée à côté de ce disque d'anthologie mais Rudy, l'un des assistants à la direction artistique du label Atoll, avait eu la bonne idée de l'inclure sur une excellente compilation : "Welcome to the house".
(Un petit coucou à Barbara si elle tombe sur cet article).

7/ MAD MIKE "Heartbeat of a groove" : je crois que j'ai découvert ce titre dans l'émission de Dimitri from Paris sur NRJ. Une house bien poisseuse et underground en provenance de Detroit (le fameux label Happy Records).

8/ PRESENCE feat. Shara Nelson "Sense of danger" : bien moins flatteur que le remix d'Attaboy déjà joué dans un précédent set, cet original à l'ambiance gourmée et mélancolique méritait toutefois le détour auditif.

9/ BLUE 6 "Music and wine" : c'est en 1998 que Jay Denes fonda avec Dave Boonshoft le label Naked Music. Ils symbolisent un ilôt de résistance dans un océan où la médiocrité et le mauvais goût sont les maîtres-mots. La soulful house qui surnage tant bien que mal de nos jours leur doit beaucoup.
Ce mix est un dub envoûtant signé Jay Denes.

10/ LOVETRONIC "You are love" : autre production soignée du label Naked Music, c'est à nouveau un mix signé Simon Bradshaw.
C'est Lisa Shaw qui assure la partie vocale.

11/ COX 6 "Signez-là !" : très confidentielle production française découverte dans les mâtinées de Jean-Jérôme à la bonne époque de FG radio. Fabrice Lamy puis Jean-Jérôme avaient alors toute latitude pour mixer en live les disques de leur choix et dieu sait combien ils étaient judicieux. Je leur dois beaucoup de mes découvertes musicales.

Cox 6 est un duo constitué de Bruno Collet et Christian Gonzalez. Le remix est signé Demon Ritchie qui utilise, je pense, un gros synthé Oberheim (l'OB-X) pour réaliser ses magnifiques envolées, solos séraphiques et légers comme l'air.

C'est l'un des plus grands morceaux de deep-house française. Il est dans mon top 10.

12/ JAMIROQUAI "Canned heat" : Jay Kay possède une grande qualité. Il donne carte blanche aux plus grands remixers (ici les Masters at Work) pour triturer ses versions originales , nous donnant toujours l'embarras du choix.
Annoncé comme un white label en édition limitée, l'artifice marketing créa donc la rumeur (le "buzz" comme on dit aujourd'hui de manière totalement galvaudée) et je tombais évidemment dans le panneau en me précipitant sur ce que je croyais être une pièce rare. FG Radio avait bien relayé l'intox à l'antenne, c'est de bonne guerre.
L'adlib est totalement magique avec des accords nimbés de jazz vibes dignes d'Earth, Wind & Fire. Résolument, l'un des chefs d'œuvre du duo.

vendredi 18 juin 2010

N° 72 : The big trip (Herbie Hancock, The Egg, Felix, John Gibbs...)

Set non disponible

1/ JOHN GIBBS & THE JAM BAND "Get down with the jam band" : connu aussi sous le nom de "J'ouvert", ce titre tropical funk est le seul tube de ce précurseur du son à la Kid Creole avec le fameux "Trinidad" sorti 2 ans plus tôt en 1977.

2/ HERBIE HANCOCK "You bet your love" : jazzman émérite, Herbie Hancock est l'auteur de la bande-son de "Blow up", film d'Antonioni. Si je vous parle de "Blow up", c'est que la ligne de basse de l'un des titres–à savoir "Bring down the birds"–a été samplé par DEE-LITE pour "Groove is in the heart".
Avant de se lâcher dans un album électro explosif (le tube "Rock it"), Herbie Hancock s'était essayé,comme tout le monde, au disco. Ce titre vocodé est d'une efficacité redoutable : basse slappée, rythmique clinquante, riff de cuivres, refrain entêtant et ad lib d'anthologie, tout est réuni pour en faire un "definitive must have".

3/ SEARCH "Peanut butter and jam" : un titre funk anglais qui ne fut pas un tube du Patch Club car quand même très "spé" et réservé aux habitués de fin de soirée.
Il est arrangé par T.G. Conway à qui l'on doit le merveilleux "I was born this way" de Carl Bean (repris par POUR HOMME en 2000).

4/ Voilà LE Bootleg du set, un megamix-fleuve découvert en 1980 sur l'antenne de Radio 7, radio d'état créée pour les jeunes avant l'explosion de la bande FM : MISS MAN & CO "Gave it all to me".
C'est Smith & Wesson, les co-animateurs de l'époque (dont on aimerait avoir des nouvelles) qui avaient joué ce titre en intégralité.
Pas d'erreurs d'enchaînement, un gros son, il a dû être mixé sur une table professionnelle de grande qualité.
Un tracklisting stellaire :
  • Woods Empire : The Boogie Is Gonna Get Ya
  • Teena Marie : Square Bizz
  • Vicki Sue Robinson : Hot Summer Nights
  • Jimmy Ross : First True Love Affair
  • BB & Q Band : On The Beat
  • Spandau Ballet : Chant No. 1 (I Don't Need This Pressure On)
  • Lime : Your My Magician
  • K.I.D. : Don't Stop
  • The Doors : Hello, I Love You (que vient faire ce titre ici , je vous le demande ?)
  • Nick Straker Band : A Little Bit Of Jazz
  • The Quick : Zulu
  • War : Galaxy
  • Kraftwerk : Numbers
5/ E.G. FULLALOVE "Didn't i know" : switch direct sur les années 90 avec ce titre signé chez la bonne maison Panic Records (sous-label d'Airplay Records). Ce mix est une sorte de mélange entre la version de Junior Vasquez et celle d'un certain David Chang.
Je subodore un sample de Whitney Houston.

6/ OBSCURE "ZMM" : ceux qui ont écouté les sets de feu Eric Candy dans la Skyrock Max Party connaissent ce titre. C'est un titre anglais dont la version originale post new-wave ne présente aucun intérêt.

7/ HAJI & EMANUEL "Take me away" : quelle reconversion extraordinaire pour Seamus Haji que j'avais connu en tant que directeur artistique du label jazz-house "Slip'n' Slide" (les fameuses compilations JAZZ IN THE HOUSE).
Avec son compère Paul Emmanuel, il remixe ici le fadasse "Take me away" de TRUE FAITH dans un style électro hypnotique et totalement jouissif.

8/ FELIX "It will make me crazy" : quand je vous dis que ce set part dans tous les sens !!!
Voici un remix hard bag signé de l'anglais Red Jerry, fondateur du label qui a signé Felix, Hooj Choons.

9/ THE EGG "Walking away" : il fallait bien que ce mix fabuleux de Tocadisco (ce qu'il a réalisé de mieux à ce jour à mon sens) finisse par apparaître dans mes sets.
Le son numérique est d'une précision diabolique et l'arrangement calibré au palmer.
Dans l'euphorie, on en a oublié qu'il existe une version originale trip-hop certes peu urgente!

10/ THE NAKED SOULS "Jungle dreams" : final tribal-house avec un mystérieux "one shot" d'origine italienne signé sur UMM.

vendredi 11 juin 2010

N° 71 : The after hours session (Fabio Bacchini, Lovetronic, Frankie Knuckles classic mixes...)

Set non disponible

Ibiza, 5h du matin. Une plage éclairée par les seuls flambeaux. L'astre du jour dardera d'ici peu.
Après une nuit d'interminables sets électro, les danseurs les plus frénétiques, les béotiens enivrés ont fini par céder. Le lieu est à nouveau investi par les sybarites de la soul music.
Les basses du sound-system sont toujours aussi pénétrantes, mais la chaleur des sonorités rassurent le tympan fatigué. C'est l'after hours.

1/ H.GARDEN feat. JOI "Gentle rain" (Acid Rain Mix) : Cela faisait longtemps que je n'avais pas mixé un 45t !
Le fait est que cette sublime version chill de "Gentle rain" n'est disponible que sur ce support.
Vous connaissez sans doute la version qui figure sur la compilation Café del Mar 25th Anniversary. Ce nouveau mix est écrit et produit par Joe Claussell et disponible sur son label tribal-house, Sacred Rhythm Music.
Une offrande pour démarrer ce set.

2/ WILL DOWNING "The world is a ghetto" : Knuckles et Morales se sont employés pour délivrer ce downtempo d'une urgence absolue.
L'original de WAR (1972) avait été magnifié par la voix et la guitare jazz de George Benson.
Will Downing, artiste originaire du quartier de Brooklyn (N.Y.C.), a offert sa voix de baryton au jazz et au R'nB.
"The world is a ghetto" figure sur l'album "A Dream Fulfilled"qui le révéla au grand public.
Eclipsé par de graves problèmes de santé, il fait son come-back en 2009 avec l'album"Classique".

3/ ARTHUR BAKER & THE BACKBEAT DISCIPLES "Let there be love" : avez-vous reconnu l'interprète ? Je vous laisse quelques secondes encore pour réfléchir. Faites preuve... d'imagination.
L'armada de Def Mix Productions (David Morales à l'arrangement et aux percussions, Eric Kupper aux claviers et John Poppo au mixage) est mobilisée pour ce pur titre garage joué plusieurs fois dans le Skyrock Top Dance.

4/ ROBIN S "Back it up" : après le succès surprenant de "Show me love", sorti un an avant dans une version plus commerciale mais dans une certaine indifférence, Robin S a bénéficié de la vague porteuse pour enchaîner des titres de haute volée.
Le follow-up évident "Love 4 love", le très gospellisant "I want to thank you" (reprise d'Alicia Myers) et enfin ce "Back it up" qui a clos la carrière de la diva.

5/ MELANIE WILLIAMS "Everyday thang" : du pur Knuckles, titre garage de facture très classique aux basses chatoyantes.
Ce titre figure sur une compilation au tracklisting intéressant : "Brazen: The Original Soundtrack". On y retrouve notamment Gee Morris, Joi Cardwell, Alexander Hope, Urban Soul et Charvoni.

6/ DAPHNE "Change" : drôle d'histoire pour ce maxi commercialisé avec des erreurs de pochettes. A Londres, j'ai dû en acheter deux exemplaires dans deux magasins différents pour obtenir enfin le mix indiqué sur la pochette : le Fathers Of Sound Classic Vocal Mix.
Fathers Of Sound sont des remixers qui avaient plus ou moins ratés les versions destinées au marché italien de "Do me boy", titre de SHANNA que Pascal Henninot et moi-même avions composé et qui avait atteint la 5e place du Skyrock Top Dance en 1993.
Quant à la Daphné en question, il s'agit de Daphné Rubin-Vega, chanteuse à la voix de velours et compagne de Peter Daou.

7/ CHRISTINA LORR "Dark as the night" : grand titre garage du label canadien Hi-Bias, fondé entre autres par Nick Fiorucci et dont le tube reste "Get into the music" de DJ's Rule (1991).

8/ WILLIE GRAFF & TUCILLO "Give you up" : un morceau construit sur l'intro de "Give you up" de MYSTIC MERLIN, un groupe dont je vous reparlerai bientôt.

9/ INSTANT EXPOSURE "I need a little more" : grand classique du label new-yorkais Emotive Records, il était quasi-incontournable en soirée en 1992.

10/ FABIO BACCHINI "Freakin jazz" : très brillante relecture du classique jazzy de Patrice Rushen, "Number one".
Patrice Rushen est surtout connue pour les hits "Haven't you heard", "Look up" et, bien entendu, "Forget me nots", le maxi le plus cinglant de l'époque funky.
Les cuivres de son titre "Never gonna give you up" ont été récemment samplés sur le fantastique "Two takes it" de Mr Oizo.

11/ DISCO & Co "Cold coke" : voici ce qu'on appelle couramment du "cosmic disco", un disco très synthétique et relativement peu festif.
Ce titre français de 1979 est ici re-edité par Daniele Baldelli & Marco Dionigi, deux obscurs producteurs (ou DJ's) italiens.

vendredi 4 juin 2010

N° 70 : The ORTOFON CC night club MK2 set (Bjork, Joey Negro, Joe Claussell, Quentin Harris...)

Set non disponible

Le nom sonnait bien. Il désignait les deux nouvelles cellules que j'avais achetées chez Nuloop.
Une meilleure clarté, une dynamique impressionnante, ce set pouvait bien porter leur nom.
J'espère que vous sentirez la différence.

1/ Comme parfois – et ça serait le cas si je démarrais un set en club – je choisis un acappella, une reprise ou un mix acoustique en me figurant la salle baignée dans la seule lumière noire. Sans doute que cette ambiance typique du Palace m'a marqué à vie.
"Kotu Rete" de JOAQUIN JOE CLAUSSELL est donc la merveille du soir. C'est la face B du mélancolique titre lounge "With more love" disponible depuis le début de l'année. Claussell avait sorti la version originale "tribal house" en 2001 sous le pseudo de MENTAL REMEDY.
Cette "Atmospheric Reprise" est basée sur l'arrangement du "Chords Mix" mais elle le surpasse en religiosité.

Joaquin Claussell est un enfant du Loft et du Paradise Garage. Comme d'autres illustres producteurs, il a été touché par la grâce qui émanait des sets de David Mancuso et de Larry Levan.
En 1989, ce disquaire new-yorkais tient le magasin Dancetracks à New-York. Grâce à ses choix très inspirés, il a les faveurs de DJ's tels Little Louie Vega ou François K et se bâtit une solide réputation.
En 1996, la création de son propre label Spiritual Life s'imposera donc comme une évidence.

De sa discographie, j'ai surtout retenu "Escravos de Jo" et "The Prayer" (avec le chanteur haïtien Jephté Guillaume) mais il y a sans doute bien d'autres merveilles qui m'ont échappées.

2/ BJORK "Hyper Ballad" : comme par magie, les nappes des deux titres se confondent, propulsant soudainement les ludions dans la lumière avec ce mix rageur de David Morales, l'une de ses dernières grandes productions (1996).

3/ THE SUNBURST BAND "Garden of love" : ce Kaje Trackheadz est nouveau venu sur la scène électro-house. Sans dénaturer l'original de Joey Negro, il apporte le punch nécessaire sans esbroufe.
Il me semble reconnaître l'intro de "Don't let me be misunderstood" de SANTA ESMERALDA dans la loop.

4/ MARK KNIGHT "Insatiable" : un remix disco signé de l'inévitable Joey Negro pour ce titre de l'un des membres du duo Mark Knight & Funkagenda.
Heureusement que Joey est là pour le métamorphoser en un "anthem" piano-house car les originaux électro ne valent pas tripette.

5/ JANET JACKSON "I get lonely" : un mix empressé signé Jason Nevins, producteur américain qui a récemment remixé avec une "eurodance efficacité" les tubes "I kissed a girl", "Hot 'n' cold" de KATY PERRY, "Replay" de I-YAZ et "Fireflies" de OWL CITY.

6/ MADONNA vs. THE HITMIXERS "Get together" : un bootleg en "mode patate" signé de ces énigmatique remixers.

7/ DJ SNEAK "You can't hide from your bud" : joué par les DAFT PUNK sur Skyrock en 1997, ce titre au riff imparable était déjà matraqué par Radio FG.
DJ Sneak est le plus prolifique des producteurs américains, mais à vouloir sortir un disque par jour, son usine produit d'innombrables déchets dont on n'aura sauvé que quelques pièces dont ce "You can't hide from your bud" qui reprend un court passage de "You can't hide" de TEDDY PENDERGRASS (dont les cuivres de l'intro furent samplés à moult reprises).

8/ LUCA SIGNORINI "One night in Paris" : un single qui reprend une partie de "Los Conquistadores Chocolates" de Johnny Hammond, un titre jazz-funk des années 70 qui inspira largement Jamiroquai pour la base du refrain de "When You Gonna Learn?"
J'ai amputé cette version d'une voix-off féminine française qui gâche nettement le plaisir en assénant des vérités premières comme "la vie est dure parfois" ou "vis chaque jour comme si c'était le dernier car tu ne sais pas de quoi demain sera fait".

9/ MIKE DELGADO "Byrd Man's Revenge" : un morceau qui sample "Think twice", le chef d'œuvre de DONALD BYRD.

10/ JOEY NEGRO presents Raw essence "Do you love what you feel" : un titre qui m'avait interloqué à sa sortie car il reprenait exactement le même sample qu'une production que j'avais envoyée à quelques labels européens plusieurs mois auparavant ! En l'occurrence, il s'agissait de l'intro de "Shoot your best shot" de LINDA CLIFFORD, obscure titre disco que nous devons être peu à posséder. A la différence de Joey Negro, je n'avais pas pu trouver la mélodie ce qui explique peut-être que ce mix fut, comme tant d'autres, resté un "unreleased".

11/ QUENTIN HARRIS "Let's be young" : le "must have" house de 2005 ! Une symphonie de cuivres qui ponctue un hypnotique titre trance "à la Rollo".
Mais pourquoi le mix de Ashley Beedle déraille t-il complètement ? J'ai d'abord cru que mon vynil était mal centré, mais à l'écoute des mp3 en vente en ligne, le même problème est audible.
C'est pourquoi j'ai dû switcher sur la version originale juste après l'enchaînement.
C'est bien la première fois que je vois un tel défaut sonore officiellement commercialisé sur une version... à moins que ce soit un effet de style (des plus malvenus quand on entend ces pauvres violons pleurer).

12/ GRANT NELSON "Seasons Of Jack" : le discours moraliste de Chuck Roberts qui s'étale sur le "Can you feel it" de Fingers Inc. est retravaillé intelligemment par Grant Nelson.

13/ Un final hard house sous la houlette de Johnny Vicious, grand spécialiste du genre, pour LOLEATTA HOLLOWAY et "The Queen's Anthem".